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Les gens gens pleurent, ils pleurent pour se sentir libérés, pour sentir le poids de la peine diminuer. Ça détend les nerfs, efface l'ardoise des peines accumulées, les chagrins quotidiens, la fatigue ajoutée. Moi aussi je pleure, beaucoup et pour pas grand chose. Mais même une fois cette douleur si laide révélée à la face du monde, rien ne s'envole. Tout est là, encore et toujours. Incapable de poignarder l'abcès, le coeur se brise toujours plus. La porte close des années durant s'est ouverte il y a peu. Tombé aux mains de l'ennemi le palpitant subit ses assauts incessants. Il s'use. Les petites choses de la vie font leurs oeuvres avec l'impact des années d'hibernation.

Affecter le comportement dans le but tromper.

Les écorchés vifs, ce sont des gens comme vous et moi. Non, comme moi en fait. Des gens qu'un rien ne blesse, mais s'en suit une hémorragie torrentielle que rien ne peut stopper. Ces gens ayant une prédisposition naturelle pour l'auto-flagellation semblent pourtant se fondre parfaitement dans la masse, parrés de leurs masques de carnaval, mentant à tout être croisant leurs routes. Mais même perdus dans l'immensité de la foule, pas moyen de se sentir entouré, une sensation d'étouffement, tout au plus. Et quand bien même les bras de l'être qui compte le plus, celui qui ravage chaque jour un peu plus ce coeur déjà trop rapiecé, n'y peuvent rien de plus. Pas de délivrance pour les imposteurs.

Picture : Camille-Clémentine - Camille-Clémentine