Lundi 7 février 2011 à 22:23

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Les gens gens pleurent, ils pleurent pour se sentir libérés, pour sentir le poids de la peine diminuer. Ça détend les nerfs, efface l'ardoise des peines accumulées, les chagrins quotidiens, la fatigue ajoutée. Moi aussi je pleure, beaucoup et pour pas grand chose. Mais même une fois cette douleur si laide révélée à la face du monde, rien ne s'envole. Tout est là, encore et toujours. Incapable de poignarder l'abcès, le coeur se brise toujours plus. La porte close des années durant s'est ouverte il y a peu. Tombé aux mains de l'ennemi le palpitant subit ses assauts incessants. Il s'use. Les petites choses de la vie font leurs oeuvres avec l'impact des années d'hibernation.

Affecter le comportement dans le but tromper.

Les écorchés vifs, ce sont des gens comme vous et moi. Non, comme moi en fait. Des gens qu'un rien ne blesse, mais s'en suit une hémorragie torrentielle que rien ne peut stopper. Ces gens ayant une prédisposition naturelle pour l'auto-flagellation semblent pourtant se fondre parfaitement dans la masse, parrés de leurs masques de carnaval, mentant à tout être croisant leurs routes. Mais même perdus dans l'immensité de la foule, pas moyen de se sentir entouré, une sensation d'étouffement, tout au plus. Et quand bien même les bras de l'être qui compte le plus, celui qui ravage chaque jour un peu plus ce coeur déjà trop rapiecé, n'y peuvent rien de plus. Pas de délivrance pour les imposteurs.

Picture : Camille-Clémentine - Camille-Clémentine

 

MademoiselleCamille

Samedi 21 août 2010 à 17:00

Tu m'as dis que j'étais spéciale. J'en ai eu les larmes aux yeux ce soir là. Tu m'as dis que j'étais spéciale. Qu'est-ce que c'est pour toi, être spécial ? Si tu me le disais, je pourrai l'être encore plus, je pourrai être très spéciale. Je me surpasserai, tu verra, tu ne sera pas déçu. Alors dis-le moi. Dis moi comment être assez spéciale pour que tu me regardes, pour que tu me désires, pour que tu m'aimes comme moi je t'aime. A genoux. Dis-le moi..

Camille de retour, usée.
Picture : Camille-Clémentine -
Adèle Clau'pinette

MademoiselleCamille

Jeudi 24 juin 2010 à 21:49


Le coeur au bord des lèvres, et c'est toujours le plus honnête, la frigidité et l'indifférence sont reines. Et c'est un comble : Quand le coeur est en ébullition il veut paraitre de glace. Choc thermique, et c'est le plus dramatique. Ça explose, ça vole, ça pourrait même faire des blessés, des invalides, des handicapés à vie, sans nul espoir de rémission. Et ça vole, femmes et enfants compris, ça explose, c'est un carnage dans ma poitrine. Une ogive nucléaire locale, sans anesthésie ni calmants aucuns, on ne triche pas. Ça saigne. Alors ça perle de mes yeux jusque sur mes joues, jusque dans mon cou. Et toi qui dort paisible, naïf, inconscient de la bataille qui fait rage aux portes du palpitant, je n'ai pas le coeur à te réveiller, à t'ouvrir les yeux sur l'horreur sans nom, celle qui ne connait raison. Je pose sans trop y croire un baiser de tendresse sur tes lèvres brulées par l'extase et m'écroule. Telle Juliette, telle Antigone. Je foule le sol de mon corps entier, lacéré et meurtri par tant de violence.
 
Les crises d'angoisse guettent dans l'ombre.
Picture : Camille-Clémentine -
Adèle Clau'pinette

MademoiselleCamille

Samedi 12 juin 2010 à 22:38

http://les3pommesdemademoisellec.cowblog.fr/images/TPMC/20100609194312937v3.jpg

J'ai pas pu choisir la famille, j'ai pas su choisir mes amis. C'est une lame glacée et émoussée est allée se planter tout droit dans ma nuque. Une plaie nette, sans bavure. Pas une goutte de sang, mais oh! combien de larmes. A toi, je passais tout : tes humeurs, tes absences, tes piques minables & tes remarques à la con. Tout. J'ai même ris au nez de celui que j'aime, croyant dur comme fer à notre amitié. Je t'ai fais passer avant lui. Et pourquoi ? Pour des messes basses, des critiques, des mensonges, et pour finir en apothéose, une trahison lâche. Je veux pas dire, mais ça sent le prémédité. Alors toi et ton coup d'un soir empâté, tapez-vous une bonne baise et allez voir ailleurs si j'y suis. Si tu voulais un bouc émissaire, paye toi un chien ou un radis si tu veux, parce que moi j'ai déjà trop donné. Et un dernier conseil d' "ami" : Ton putain de cran et ton honnêteté légendaire, c'est fictif. Fallait pas t'en vanter. Au fond, tu vaux pas mieux que tous ceux que tu méprise tant. C'est triste, mais j'y croyais. Dommage.
 


Le pire, c'est que tu sais, tu feins l'ignorance.
Picture : Mademoiselle, le coeur lacéré.
 

MademoiselleCamille

Mardi 1er juin 2010 à 22:05


"Je l'aime...Tout le temps, toujours, à en crever. Je l'aime endormie ou déprimée, je l'aime même cokée, abrutie, dégradée. Elle réussissait, je ne sais pas comment, à rester tellement pure dans les situations les plus dégradantes que j'avais envie de me mettre à genoux devant elle. "

C'est ce qu'elle m'a dit. Ça m'a bouleversée. Oui, ça sort d'un bouquin. Oui, ces lignes ne sont pas d'elle. Mais quand elle les lit, elle me voit ,quand elle les ressent, elle me voit. Et c'est tellement beau, tellement sincère. C'est à vous dégouter d'être vous. Quand une personne vous aime plus que vous ne pourrez jamais le faire, c'est triste. Et je me fiche complètement de ma personne. Je m'écorche, me blesse, m'affale. Elle, elle aura plus mal que moi. Elle ne saigne pas, n'hurle pas. Elle se contente de penser les plaies avec ce sourire meurtri, ce sourire si faux qu'elle essaye de crédibiliser alors que les larmes lui perlent déjà aux joues. Elle t'aime de tout son être, et tu te fous en l'air, pour te sentir vivant. Prends-la dans tes bras enflure, prends-la avant qu'elle ne se fane, qu'elle ne finisse comme toi.

Crever les larmes aux yeux, à côté de l'âme soeur, en face d'un chef d'oeuvre.
Picture : Mademoiselle, à l'agonie.
 

MademoiselleCamille

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